• COMMUNIQUE

    COMMUNIQUÉ
    Paris, le 22 mars 2017
     
    500 nouvelles formations : 
     la manipulation par les chiffres 
     
    En 2015, le président Hollande promettait la revalorisation de l’enseignement professionnel et annonçait par la suite la création de 500 formations et 1000 postes en lycée professionnel pour préparer aux métiers dits de demain. Aujourd’hui, la ministre communique à tout va sur la concrétisation de cette promesse qui ne résiste pas à l’épreuve des chiffres. 
     
    Sur 500 formations, seules 150 concernent des sections de CAP et de bacs pros. Un comble lorsqu’on sait que certaines annonces de « créations » ne sont en réalité que de simples augmentations de capacités d’accueil. De plus, le « chiffrage » de la ministre ne soustrait pas les fermetures massives imposées partout dans les académies : dans deux tiers des académies, un CAP est fermé pour deux ouvertures, un bac pro est fermé pour 1,5 ouverture ! Quant à l’ouverture de sections de BTS, le SNUEP-FSU aurait pu l’acter positivement si elle n’avait pas été financée en partie sur le dos des fermetures de sections de CAP et bacs pros.      
     
    En définitive, la promesse de revalorisation de l’enseignement professionnel se réduit comme une peau de chagrin. Là où on attendait 1000 postes pour accompagner ces nouvelles formations, ce sont 234 postes qui auront été budgétisés dans la loi de finances 2017, les fermetures de sections énoncées plus haut permettant encore une fois la manipulation des chiffres. Il en est de même à propos des capacités d’accueil : 500 nouvelles formations auraient dû mécaniquement entraîner de nombreuses places supplémentaires en 2nde professionnelle et en 1ère année de CAP… Or, le ministère prévoit à la baisse les effectifs dans la voie professionnelle pour les prochaines rentrées. Comment taire notre profonde amertume lorsque, en totale contradiction avec ses objectifs d’élévation du niveau de qualification et de lutte contre le décrochage, notre ministère annonce l’ouverture de formations non diplômantes, telles que les FCIL ? Lorsque, sur 500 formations, une sur cinq est prévue en apprentissage ? 
     
    La responsabilité du ministère est lourde. Après avoir « oublié » la voie professionnelle publique dans la loi de Refondation de l’école, il se révèle incapable de remédier à ses difficultés et de la revaloriser, à l’heure où nombre de programmes électoraux projettent son exclusion de l’Éducation nationale. Les personnels et les élèves de l’enseignement professionnel public méritaient mieux !
    « Mutation INTRA »