• COMMUNIQUÉ
    Paris,  le 20 octobre 2016 

       
    VIOLENCES AU LYCÉE PROFESSIONNEL : ETAT D’ALERTE !
    Calais, Saint-Denis, Tremblay-en-France … Toutes ces agressions d’une violence extrême ont lieu dans les lycées professionnels. Le SNUEP-FSU exprime toute sa solidarité et son soutien aux personnels et aux équipes qui y ont été confrontés.
    Le SNUEP-FSU n’a cessé d’alerter sur la baisse continue des moyens affectés à l’enseignement professionnel public : suppression de milliers de postes, fermetures de lycées, de filières, de sections, enseignant-es précaires, diminution des DHG et des moyens d’équipements … C’est cette politique menée depuis plus de 10 ans qui conduit à une dégradation continue du climat au sein de nos lycées. Les statistiques de la DEPP l’affirment : la violence au LP est  plus forte que dans tous les autres types d’établissements scolaires. En moins de 10 ans, les incidents déclarés sont passés de 15,1 pour 1000 élèves à 25,3 pour 1000  élèves !
    Si l’actualité médiatique met en avant des faits graves qui marquent l’opinion, le SNUEP-FSU rappelle la détérioration continue des conditions de travail des personnels et la situation difficile faite aux élèves qui souhaitent poursuivre une scolarité dans des conditions favorables.
    Ce n’est pas la multiplication de la vidéo-surveillance ou des portiques de sécurité  ou encore de vigiles dont a besoin l’enseignement professionnel public, mais d’un véritable plan d’urgence. Le SNUEP-FSU revendique :
    - le recrutement de PLP, titulaires et formé-es permettant de mettre en place des groupes à effectif réduit.  
    - un plan de formation et de titularisation pour les personnels précaires.
    - le recrutement de personnels de vie scolaire, CPE et AED en nombre suffisant ainsi que la mise en place dans chaque établissement d’équipes pluridisciplinaires (médecins, infirmier-es, assistant-es sociaux/sociales, CPE, COPsy) au coté des enseignant-es.  
    - l’établissement d’une nouvelle carte nationale des lycées de l’éducation prioritaire.
    - la diminution du temps de service des enseignant-es pour permettre la concertation des équipes et un meilleur suivi des élèves.
    En France, divers organismes et rapports ont révélé de fortes inégalités entre les élèves où l'excellence des un-es s'impose au détriment d'une relégation scolaire pour les autres. La hiérarchie imposée entre les 3 voies du lycée implique une ségrégation qui scelle les destins scolaires et professionnels des élèves. Pour le SNUEP-FSU, cette situation est inacceptable, le service public doit investir pour la réussite de tout-es. Pour cela, il est urgent de dédier des moyens importants à la voie professionnelle publique sous statut scolaire.  

  • Alors que le nombre d'élèves en lycées pros augmente et passe à 528 000, le nombre de profs baisse. L'enseignement professionnel a ainsi perdu 3340 postes en 4 ans.

    bac pro

    © goodluz – Fotolia

    Une information capitale qui serait presque passée inaperçue si leCanard Enchaîné ne l’avait pas pointée du doigt :l’enseignement professionnel a perdu 3340 équivalents temps plein depuis 2012.

    Cette donnée fournie par le Snuep-FSU (Syndicat national unitaire de l’enseignement professionnel), a été « confirmée » par le ministère de l’Education Nationale au journal satirique. Elle ne manque pas d’inquiéter les professeurs de lycée professionnel (PLP), puisque pour la 4e année consécutive, les effectifs augmentent dans l’enseignement professionnel, avec 528 000 élèves scolarisés dans cette voie (un tiers des lycéens français).

    « Pas un seul poste prévu » pour l’enseignement pro

    Pour le SNUEP, qui dénonce un « manque criant de personnels pour encadrer et dispenser des formations de qualité », les milliers de postes perdus par les lycées professionnels ont permis au ministère « de financer des mesures desquelles l’enseignement professionnel public est exclu », notamment l’Education prioritaire ou la mise en place de la pondération en Lycée d’enseignement général et technologique (LEGT).

    Alors que l’Education Nationale promettait en 2012 de créer 54 000 postes, « pas un seul n’était prévu pour l’enseignement pro », selon Sigrid Gérardin, secrétaire générale du SNUEP, interrogée par le Canard Enchaîné

    Une baisse des crédits pédagogiques de 30%

    Le syndicat s’inquiète aussi de la baisse, depuis 2014, de 30% des crédits pédagogiques affectés au fonctionnement des lycées pros (le ministère ayant « budgétisé 2000 élèves en moins »), qui « impacte directement leur fonctionnement pédagogique, en détériorant la qualité des formations qui y sont dispensées. »

    Pour le SNUEP, qui tenait le 2 septembre sa conférence de rentrée (relayée par AEF), il existe un énorme « décalage » entre le discours de Najat Vallaud-Belkacem et « la réalité » des politiques menées. Ainsi, « malgré les discours autour des 30 ans du bac professionnel« , aucune « véritable mesure n’a été prise depuis 2012, ni pour les personnels, ni pour les élèves » – et rien ne serait prévu par la ministre pour inverser la tendance.

    Un « appel collectif » pour « l’avenir » des lycées professionnels

    Pour « améliorer les conditions d’études et les conditions de travail des personnels », le syndicat réclame des « moyens supplémentaires ». Il appelle aussi à signer « l’appel collectif pour l’avenir des lycées professionnels », une pétition du « Collectif pour l’enseignement professionnel public », qui a déjà recueillie 1452 signatures, et qui demande au gouvernement « d’enfin considérer l’enseignement professionnel comme un investissement pour l’avenir ».

    A noter que le SNUEP, que nous avions interrogé en septembre 2015 à l’occasion des 30 ans du Bac Pro, estime à 10 000 le nombre de postes de PLP supprimés en 10 ans.


  • Le SNUEP SNES et SNEP consultent les collègues sur le projet de nouvelle évaluation. Il y a 26 questions en tout, répondre est assez rapide. Chaque grande partie est précédée d'un texte de présentation.
    C'est une consultation en ligne et il est important d'y répondre, merci par avance de votre participation.


  • Cliquez ici pour lire la circulaire de rentrée

     

     





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