• intersynd_eprioritaire

    Madame Najat VALLAUD-BELKACEM,
    Ministre de l’Éducation Nationale

    Paris, le 24 novembre 2016

    Lettre ouverte

    Madame la ministre,

    Les personnels des lycées de l’éducation prioritaire sont actuellement mobilisés, ils seront de nouveau en grève le mardi 29 novembre à l’appel de l’intersyndicale SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et SUD éducation.
    La carte de l’éducation prioritaire imposée en 2014 a évincé les lycées. Nous avions alerté alors sur les difficultés que connaissent ces lycées et avons continué à demander leur maintien dans l’éducation prioritaire.
    La situation des lycées n’est pas différente de celle des collèges. Les difficultés économiques, sociales et au final scolaires sont aussi présentes dans les lycées. De ce fait, ils ont toute leur place dans l’éducation prioritaire : les moyens investis le sont au service d’une meilleure justice sociale.
    Nous vous demandons, de façon urgente, l’extension des clauses de sauvegarde à tous les collègues mais aussi aux moyens accordés aux lycées de l’éducation prioritaire pour les rentrées prochaines. C’est indispensable afin d’améliorer les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves. Ces annonces doivent être faites rapidement et donner lieu lors du CTM du 15 décembre à des engagements précis sur des moyens fléchés «éducation prioritaire» assortis d’une limitation indispensable des effectifs par classe.
    Il faut dans le même temps ouvrir la discussion sur la construction d’une carte élargie de l’éducation prioritaire pour les lycées généraux, technologiques et professionnels, établie sur des critères nationaux et transparents, et sur la base des besoins des établissements.
    Veuillez agréer, Madame, l’expression de notre haute considération.

    Edith BOURATCHIK, SNFOLC, Sigrid GIRARDIN, SNUEP-FSU, Patrick DESIRE, CGT Educ’action, Benoît HUBERT, SNEP-FSU,
    Frédérique ROLET, SNES-FSU, Christian LAGE, SNETAA- FO,
    Philippe MARTINAIS, SUD EDUCATION.


  • COMMUNIQUÉ
    Paris, le 23 novembre 2016
     
    Rénovation des bacs pro commerce et vente : de l’art du double discours !
     
    Prétendant agir dans l'intérêt des élèves, la Dgesco et l'IG tentent d'imposer un bac à deux options en lieu et place des bacs professionnels vente et commerce. En réalité cette « rénovation » va réduire le nombre d’heures d’enseignement dispensées et augmenter le nombre de CCF, telle est la réalité à venir de ce tour de passe-passe !
    La rénovation initiée par l'IG et la Dgesco et lancée par la CPC a suscité la réalisation d’une étude du CEREQ auprès des entreprises qui a conclu au bien-fondé de l’existence de deux champs d’emplois réellement distincts.
    Or l'affirmation faite par l'IG et la DGESCO qu’un bac à options constitue toujours deux bacs différents et qu’il s’agit juste de reculer le moment du choix d'orientation dans l’intérêt des élèves est irrecevable et malhonnête.  
    Une fois de plus, C’est faire fi des réalités du terrain,  des conditions de travail des personnels et d'études des 90 000 élèves qui sont scolarisés dans ces deux filières.   
    Les élèves ont besoin de groupe classes stables et de temps d'enseignement suffisant pour mener à bien leur scolarité et leur projet professionnel.  
    Le rééquilibrage prétendûment recherché entre les deux options se heurtera aussi aux contraintes budgétaires et aux organisations des établissements.  Ce bac à options va avoir pour conséquence mécanique des regroupements de sections puisqu’il n’y aura plus de classes spécifiques à chaque diplôme : effectifs pléthoriques en enseignement général pour tous partout. 
    De surcroît les épreuves professionnelles ponctuelles terminales se transforment en  CCF : curieuse conception de l’allègement réclamé par une majorité d’enseignant-es et curieuse conception d’un diplôme national !
    Pour toutes ces raisons, nos organisations syndicales, CGT Éduc’action, Snalc, SNUEP-FSU, SUD Éducation, demandent le maintien de deux baccalauréats professionnels distincts.
     

    SIGNEZ la pétition en ligne : https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-fusion-des-bacs-pro-vente-et-commerce


  • Vous trouverez ici l'affiche à imprimer et mettre sans modération sur votre panneau syndical SNUEP-FSU pour dénoncer le mépris dont fait preuve le ministère à l'égard de l'enseignement professionnel public !!!

     

    Cliquez ici pour télécharger la version PDF


  • Transformation des baccalauréats professionnels vente et commerce 

    en un seul diplôme à options : 

    Nous sommes toutes et tous concerné-es : ne laissons pas faire ce passage en force ! 

     

    Les IEN réunissent les personnels dans les établissements pour leur annoncer la mise en œuvre en 2018 d'un seul baccalauréat professionnel à options (vente ou commerce) en lieu et place des deux diplômes existants. Or ce projet de transformation n'a pas été soumis aux votes de l'ensemble des instances du ministère de l'Education nationale alors même que près de 90 000 élèves sont concernés ! 

     

    L'étude d'opportunité qui a évalué ce projet a pourtant émis un premier avis négatif après avoir recueilli ses informations auprès des branches professionnelles qui recrutent nos élèves. En dépit de cet avis, la DGESCO et l'IG maintiennent leur cap et leur dessein n'est manifestement pas celui d'adapter la formation aux évolutions des métiers ! En réalité, ils profitent de ce passage en force pour augmenter encore la part du CCF dans les disciplines professionnelles et instaurer une épreuve orale de CCF à réaliser en PFMP.

    Les modifications des programmes et des certifications ne vont pas être sans effet sur les conditions de travail des collègues pourtant déjà bien dégradées depuis la réforme du baccalauréat professionnel 3 ans.

     

    Chaque fusion qui a eu lieu ces dernières années a été immédiatement suivie de suppressions de sections et de suppressions de postes ! Aucune garantie n'est donnée aujourd'hui pour infirmer nos craintes et ce n'est pas l'expérience récente des collègues qui ont subi frontalement la réforme du baccalauréat Gestion-Administration qui peut rassurer !

     

    L'ensemble de ces problèmes a été soumis à la DGESCO. Elle a refusé de les considérer, notamment lors de la CPC du 8 novembre où la transformation des deux bacs pro a été soumise au vote consultatif.

     

    De surcroît, ce projet facilitera les politiques dont les velléités explicites sont d'asphyxier l'enseignement public sous statut scolaire et de réduire encore le nombre d'enseignant-es.

     

    Le SNUEP-FSU demande au ministère d'abandonner ce projet de transformation. 

    Le SNUEP-FSU s'engage a initier des actions nécessaires pour stopper cette casse organisée des diplômes professionnels qui entravent la réussite des élèves et dégradent les conditions de travail des personnels.

    Le SNUEP-FSU soutiendra les actions et les mobilisations des collègues dans les établissements et appelle les personnels à remonter les informations nécessaires à ces actions à venir.

     

    Pour le secteur Education

    Sigrid GERARDIN





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